02/02/2013

Fucking hyenas !


Nous avons pris la route puis un autre petit avion pour rejoindre cette fois la région de Maasai Mara, située plus au sud, à la frontière avec la Tanzanie. C’est le Parc National le plus connu du pays, non seulement parce qu’il y a une très grande concentration animalière, mais aussi car chaque année vers juillet/août, des milliers de gnous migrent du Serengeti  (Tanzanie) jusqu’au Kenya, et traversent la célèbre rivière Mara infestée de crocodiles. C’est aussi la région d’origine de la tribu Maasai, que tout le monde connaît.
Malheureusement, je ne pourrai pas assister à la migration des gnous, mais je profite tout de même du parc en basse saison et c’est un avantage non-négligeable (beaucoup moins de véhicules).
Notre petit groupe de joyeux agents de voyage (qui a appris à se connaître ces 8 derniers jours) rejoignons un joli petit Tented Camp en plein cœur d’une zone boisée, le long d’une rivière dans le Maasai Mara. La vue donne sur les plaines du Serengeti, nous sommes donc concrètement à quelques kilomètres de la Tanzanie et aux premières loges pour assister à la migration des gnous. Mais là n’est pas le sujet, car nous ne verrons pas de gnous et nous ne verrons d’ailleurs pas grand-chose cette première journée au camp : la savane a l’air vide, à part quelques éléphants on ne croise rien ! En plus, le climat change complètement de la région de Samburu… Il y a du vent, un orage se pointe au loin, il nous pleut un peu dessus, il fait froid, l’herbe est verte est haute (ce qui rend l’observation des animaux beaucoup plus difficile). Nous traversons de vastes plaines d’herbes infinies, juste ponctuées de temps en temps de bush, ou d’arbres solitaires, ou de rivières ombragées… Un paysage complètement différent de ce que nous avions vu. Avec un coucher de soleil à couper le souffle en fin de journée. Nous rentrons au lodge un peu désemparés de n’avoir rien vu et surtout congelés par la pluie et le vent.












Le lodge aussi est complètement différent : il s’agit d’une tente dans le vrai sens du terme, pas de piscine privée ou de lit à baldaquin… Pas de toit de chaume au dessus de ta tête. Non, juste une tente kaki, plantée là au milieu de l’herbe et des arbres, à deux pas de la rivière. Tout de même, le confort est là : un vrai lit, de l’eau chaude, une jolie déco. Mais pas de prises de courant pour recharger tes batteries et surtout, pas de réseau téléphonique ni de wifi ! The real Safari Experience ! Bon, c’est marrant au début, mais au bout de 2 jours on se sent un peu perdu quand même ^^ 














La tente principale est jolie, la table dressée pour le dîner est décorée de plumes d’autruche, de porte-serviettes en bronze… Il y a des chaises pliantes autour d’un feu allumé la nuit.
Première nuit sous la tente, je m’endors comme une masse (mine de rien ça fatigue 8 jours de safari !). 

Réveil au petit matin et départ très tôt pour une journée complète de Game Drive… Autant mettre toutes les chances de notre côté et nous donner la journée pour essayer de parcourir le plus de kilomètres dans le parc, ce qui nous donnera certainement plus de chances d’observer des animaux. Le soleil se lève sur la savane. Nous croisons sur notre route des éléphants et une hyène solitaire. Première hyène vue de près : check !
Nous continuons par un petit déjeuner dans le bush (je vous avais dit qu’il était tôt) et nous croisons des girafes, des phacochères, des autruches, des impalas, des gazelles et mes premiers lions ! C’est bien gros un lion… :)




Et puis, par chance, nous tombons sur un petit groupe de guépards : une mère et ses 3 enfants. Comme c’est mignon.. Ils jouent dans l’arbre, prennent le soleil, ne nous calculent pas. Nous restons là dans la voiture à les observer longtemps, près d’une heure. On prend des photos, on les regarde à travers nos jumelles. La mère observe au loin des troupeaux d’impalas et de gazelles. Trop loin paraît-il pour qu’elle puisse les chasser. Elle ne peut pas laisser ses petits seuls trop longtemps à cause des fucking hyènes qui rodent et qui s’en débarrasseraient bien volontiers (non pas pour les manger, mais juste pour éliminer de potentiels concurrents dans la chaîne alimentaire – fucking hyenas !!!). On ouvre la glacière et on se fait un petit apéro dans la voiture devant les guépards. 








Puis le groupe commence à s’éloigner petit à petit et à avancer lentement dans les herbes hautes… Nous les suivons de loin pour ne pas les déranger. Et c’est alors que, après environ 1h30 d’attente, nous assistons à la tuerie la plus époustouflante de l’histoire de la savane, digne des plus grands documentaires, c’est moi qui vous le dit ! Nous sommes arrêtés et nous observons la mère guépard au loin avec nos jumelles… Elle s’avance lentement… se rapproche de plus en plus des gazelles… tellement près qu’on se demande comment elle ne se fait pas remarquer… elle se tapisse complètement sous les herbes hautes… accélère petit à petit et voilà qu’elle saute sur une gazelle, telle une reine ! Pfouaaahhh… Époustouflant. Vite, on met les gaz et on rejoint vite la scène du crime en voiture le plus vite possible. A peine arrivons nous à quelques mètres du guépards que 2 hyènes accourent et se jettent sur la gazelle, l’arrachant au guépard qui dépité, les regarde sans n’y pouvoir faire grand-chose… La gazelle n’est même pas morte mais les hyènes commencent à la dévorer. L’odeur est forte. C’est pas gai. Les vautours tournent autour du cadavre... et se jettent sur le fœtus de cette pauvre gazelle enceinte gisant sur le sol. On entend les hyènes ricaner. C'est la dure loi de la savane... En moins de 10 minutes, la scène aura été complètement nettoyée par les hyènes qui mangent absolument tout de leur proie... la chair, la peau, les os... On m'a dit qu'il y a des gens qui attendent 20 ans avant d'avoir la "chance" d'assister à ce genre de spectacle...










Après ce joyeux moment, déjeuner pic-nique dans le bush près d’une rivière infestée d’hippos (mon dieu…). J’étais pas franchement à l’aise, surtout quand je suis allée faire pipi derrière un buisson et que je les entendais au loin. Je ne comprends toujours pas le délire de déballer son déjeuner près d’un groupe d’hippo, non, franchement, faut qu’on m’explique. Il paraît que les hippos ne sont dangereux que quand tu te trouves sur leur chemin. Quand ils sont dans l’eau à patauger pas de problème. Soit. Cela dit je voudrais quand même qu’on m’explique comme savoir qu’un hippo ne va pas débouler du coin du buisson pour aller faire trempette et te trouver comme par hasard sur son chemin… ? Ceci est une de mes nombreuses questions restée sans réponse… 


Puis on aura croisé tout un tas de lions avant de finir la journée... Si c'est pas beau ça ! Au fait, Simba ça veut dire « lion » en Swahili :)

Nous rentrons au lodge fatigués mais contents (nous étions sur la route de 6h du mat' à presque 18h). Dernier dîner tous ensemble, le lendemain matin mes compagnons de voyage rentrent à Nairobi et repartent chez eux, tandis que moi je continue mon périple au Kenya toute seule, dans le Maasai Mara, pour une dizaine de jours encore !









 

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